“…C’est aussi à la Sonate en si bémol que s’attaque Camiel Boomsma, dont le disques Liszt avaient montré la sonorité magique, et il attends tous les tourment que Marc-André Hamelin tient à distance.
Rubato subtil, tempos plutôt vifs qui sont en rapport avec les résonnances des instruments que Schubert connaissait, une dramaturgie se met en place au long d ‘un Moderato très peu molto et qui interroge les affects du texte.
Lecture intime mais poutant éloquente qui sans cesse tire l’oreille. La barcarolle de nuit sombre de l’Andente traverse l’espace comme un rayon de lune, merveille! Le Scherzo, l’Allegro final sont faits sans facon, légers, musardant, avec quelque chose de quasi enfantin qui surprend en bien, même dans les assombrissements nostalgiques. Et quel toucher!, qui s’accomplit plus encore dans les quatre opus de Chopin ouvrant le disque, trois Nocturnes respirés larges, dits amples, et le Troisième Impromptu modelé avec un sens plastique qui vient nous rappeler que Camiel Boomsma et un poète du clavier – dont j’espère demain Les Mazurkas…” Le Disque du Jour, Artamag (FR), 20-4-2018.